Le livre de Michaels Titze «Die heilende Kraft des Lachens» (La force thérapeutique du rire») est paru en 1995. Titze est un des pionniers de l'humour thérapeutique dans le monde germanophone. Le sous-titre de cet ouvrage est «Guérir de la pudeur issue de l'enfance avec l'humour thérapeutique». Titze résume ainsi très précisément le message de son ouvrage: il décrit le travail psychothérapeutique avec des clientes et clients «inhibés» et prouve que l'humour et le rire sont des facteurs centraux dans le processus de guérison.
Dans la première partie, Titze se base sur le célèbre livre pour enfants «Pinocchio» de l'auteur italien Carlo Collodi. Pinocchio symbolise selon Titze et d'autres auteurs les personnes devenues pour ainsi dire en bois à cause de pudeurs précoces et qui ne sont donc pas réellement vivantes et heureuses de vivre. Ces personnes sont devenues si timides dans leur enfance à cause d'une pression d'adaptation élevée, de parents ambitieux et anxieux et d'autres facteurs de socialisation qu'ils se considèrent comme non désirés dans le monde et donc comme des étrangers et des exclus de la vie. Titze décrit l'effet thérapeutique de l'humour et du rire dans le traitement de tels clients. Il constate que le rire dans de telles histoires de vie est souvent lié à des sentiments négatifs parce qu'il est associé à la moquerie. C'est pourquoi les clients souffrent d'un excès de sérieux. Ils essaient constamment de s'adapter car ils ont peur de se rendre ridicules. Lorsqu'ils peuvent être amenés au rire joyeux, cela leur ouvre de nouvelles possibilités de perception d'eux-mêmes et du monde. Et s'ils apprennent à rire d'eux-mêmes, un progrès décisif a été effectué dans le processus de maturité.
Titze se base aussi sur la recherche physiologique de William F. Fry. Ce dernier a prouvé que l'inspiration devenait plus profonde et se rallongeait tandis que l'expiration se raccourcissait mais qu'elle s'intensifiait de sorte que les poumons se vidaient complètement de l'air. Par ce processus, l'échange gazeux était de trois à quatre fois plus important que par rapport au repos. Le médecin français Henri Rubinstein attribuait ainsi l'importance d'un exercice de gymnastique thérapeutique au rire: «Beaucoup de personnes ignorent comment respirer correctement ; leur respiration est trop plate, trop courte. Ce type de respiration avec la bouche ouverte et sans pause respiratoire peut être observé chez les patients anxieux. Mais c'est précisément cette respiration qui provoque ou accroît l'anxiété en générant une alcalose respiratoire du système respiratoire responsable de la surexcitabilité neuromusculaire. La respiration lors du rire est, par contre, une «bonne respiration» qui lutte contre l'alcalose justement grâce à ses caractéristiques et réduit l'anxiété.»
Par conséquent, le rire est aussi un exercice respiratoire - et même un exercice qui conduit pratiquement automatiquement à la bonne respiration. Comme dans beaucoup d'autres domaines, le rire a le grand avantage d'être relativement facile à induire et de détendre. Il fait disparaître plusieurs facteurs de motivation embarrassants qui font souvent obstacle à la promotion de la santé. Les personnes apprennent par le rire la respiration du ventre qui fait participer le diaphragme. Selon Titze, le résultat des exercices du rire en groupe est impressionnant : «Les participants se sentent non seulement bien physiquement après un tel exercice du rire. Ils font aussi état d'un sentiment de bien-être accompagné d'une sensation d'optimisme à l'égard de la vie.»
Titze explique ce phénomène de la façon suivante: «En raison de la respiration intensive pendant le rire, le poumon est abondamment alimenté en oxygène. Il en résulte, d'une part, un effet cathartique, c'est-à-dire nettoyant, pour les composants du sang. D'autre part, la respiration intensifiée modifie également le rythme cardiaque: le coeur commence par s'accélérer pour ensuite ralentir (dans une phase de détente dominée par l'influence apaisante des parasympathiques). La tension artérielle diminue aussi. Pour terminer, toute la musculature qui était très tendue dans la phase initiale de l'exercice de rire commence à se détendre durablement.»
Titze n'est pas le seul à comparer le rire à un exercice de méditation: le chercheur Paul McGhee a aussi fait cette comparaison car tant le rire que la méditation provoquent une profonde détente et réduisent le stress.
Selon Titze, il a été prouvé expérimentalement que le rire produisait une détente musculaire complète semblable à celle obtenue par un entraînement Biofeedback.
Viktor Frankl, célèbre notamment par son rapport impressionnant sur le camp de concentration, est un des fondateurs de la thérapie par le rire. Avec ce rapport, Frankl a non seulement prouvé qu'il était capable d'une attitude éminemment positive envers la vie. Mais il a aussi transposé ces connaissances et facultés dans sa pratique thérapeutique. Ici, il est essentiel que le thérapeute ait accès lui-même aux sources dont il parle. Frankl écrit: «Le patient doit apprendre à regarder la peur en face et à rire en face». Selon Frankl, le problème principal d'une névrose de peur se situe dans les pensées du concerné et non dans la peur elle-même. L'attitude de «panique» face à la peur constitue la névrose. Par conséquent, la pensée tourne finalement de façon permanente autour de la peur, ce qui entraîne forcément un cercle vicieux.
Frankl a essayé de rompre le cercle vicieux du ridicule. D'après lui, l'humour est l'adversaire de la peur. Le thérapeute doit par conséquent participer activement à un tel processus de changement lorsqu'il fait preuve de courage vis-à-vis de la moquerie. Selon Frankl, le thérapeute doit aller aussi loin qu'il joue au client ce que ce dernier doit dire.
Cet essai de Frankl était très révolutionnaire en son temps car, à l'époque, les médecins et thérapeutes étaient encore une espèce totalement inaccessible qui n'aurait rien désapprouvé de plus que de se rendre ridicule!
Rire de la peur et se rendre ridicule présupposent qu'on se détache des idées rigides de ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire. Dans cette optique, le rire a un côté anarchiste, libérateur, il exprime l'envie de vivre récalcitrante et le non-conformisme. Sous la pression de l'adaptation, les canaux obstrués de la force vitale et de l'enfance non réprimées se rouvrent.
Outre l'ouvrage dont nous venons de parler, Titze s'est exprimé dans de nombreux travaux sur la force thérapeutique de l'humour. Un essai fondamental se trouve sur Internet (voir liste bibliographique) : «Humour et hilarité - les traitements redécouverts». Dans cet essai, Titze résume les recherches relatives au phénomène du «divertissement». Avec ce terme, Titze englobe tout le spectre depuis l'attitude de vie enjouée jusqu'au comportement positif, du sourire jusqu'au rire libérateur. Titze explique entre autres que Charles Darwin déjà avait décrit et défini le rire dans ses moindres détails. Voici un passage essentiel de l'essai :
«Le rire agit sous forme de vagues sur toute la musculature. Les muscles lisses du visage sont particulièrement importants (front, tempes, petits et grands maxillaires, lèvres et paupières). La musculature «zygomatique» des maxillaires forme l'expression de rire typique. Les muscles pectoraux interviennent également dans le rire, ce qui crée la condition pour un échange gazeux amélioré dans les poumons. Le muscle principal de l'inspiration est le diaphragme. Lors du rire, ce dernier est très actif, de sorte que la capacité respiratoire augmente nettement. Outre cette activation de la musculature arbitraire du squelette, le rire fait aussi travailler fortement les muscles involontaires («lisses»). De cette façon, le rythme cardiaque s'accélère pour diminuer ensuite durablement, les muscles des artères se détendent de sorte que le volume des vaisseaux est accru. Ce phénomène permet une diminution de la tension artérielle. De même, les bronches continuent à s'ouvrir par le jeu des muscles lisses, améliorant ainsi la ventilation des poumons. La respiration est essentiellement une fonction des muscles de la cage thoracique. Les muscles responsables de l'expiration se trouvent entre les côtes. Ils sont également activés lors du rire, ce qui stimule l'élasticité des poumons. De plus, la fonction pulmonaire est augmentée de façon convulsive pendant le rire et, par conséquent, l'inspiration est approfondie et prolongée tandis que la phase d'expiration est courte. Presque tout le volume d'air est rejeté des poumons par saccades, en intégrant le larynx, de sorte que les cordes vocales sont activées. C'est ainsi que se crée le rire saccadé typique. La respiration intensive pendant le rire stimule considérablement l'échange gazeux dans le poumon. Cette situation entraîne à son tour un apport supplémentaire en oxygène dans le sang. C'est très important pour le processus de combustion de l'organisme car le métabolisme des lipides biologiques est bien favorisé. Le déchet de cette combustion, le carbone, est bien expulsé lors du rire puisque l'air résiduel des poumons est presque totalement rejeté. Rubinstein estime que l'échange gazeux lors du rire est trois ou quatre fois supérieur à celui pendant le repos.»
Dans son essai, Titze aborde aussi l'importance neuro-hormonale du rire décrite pour la première fois dans les années 20 : «Le rire fait intervenir des structures neurologiques compliquées. En 1953, le neurophysiologiste Olds a découvert le centre de l'envie dans le cerveau. Il est localisé dans ce qu'on appelle le système limbique. Mais d'autres sensations comme la colère et l'agression proviennent aussi de ce système. La transmission de ces réactions de sensation se fait par le système neurovégétatif via les neurotransmetteurs qui agissent dans le domaine des synapses (la distance entre deux cellules). La transmission nerveuse est ainsi influencée. L'activité des neurotransmetteurs est étendue ou réduite par certaines hormones ou «neuromodulateurs». L'endorphine («morphine interne») et l'encéphaline sont deux de ces hormones. Le neurologue Fry (1989 ; 1993) a constaté lors d'examens contrôlés que la production d'hormones endocriniennes était augmentée après un rire de bon coeur et la circulation de certaines substances immunes était accrue pendant des heures.
En 1928 déjà, Walsh avait avancé que «la résistance de l'organisme face à la maladie augmente» lorsqu'une personne rit souvent et régulièrement. Cette affirmation est confirmée par les découvertes de la guélotologie moderne.
Titze dans le même essai sur la guélotologie, Cousins et le contexte médical: «Le journaliste scientifique américain Norman Cousins est le co-initiateur d'une orientation de recherche désignée récemment par «guélotologie» (du grec gelos = rire). Il y a environ 30 ans, il a souffert d'une spondylarthrite, c'est-à-dire une dégénérescence progressive de la substance principale des articulations et de la colonne vertébrale. Cette dégénérescence était liée à de très fortes douleurs et le pronostic n'était pas bon. Dans son rapport autobiographique sur la maladie «Le médecin qui est en nous» (1981), Cousins indique une chance de survie de 1:500. Il connaissait des articles de revues scientifiques qui décrivaient l'influence contraire d'états d'esprit négatifs sur le système endocrinien de la personne. Il a essayé de prendre le contre-pied de cette vérité : il tentait systématiquement de rire en regardant des films comiques ou en lisant des livres amusants. Cousins a rapidement constaté que ses douleurs diminuaient après avoir ri intensément pendant environ 10 minutes. En outre, il pouvait ensuite dormir sans problème au moins deux heures. Cette expérience subjective a vite été confirmée par des tests spécifiques pour mesurer le degré d'inflammation de la colonne vertébrale. On a ainsi pu enregistrer une diminution significative de la vitesse de sédimentation après chaque «séance de rire».
Les guélotologues ont trouvé depuis lors une explication à ce phénomène : lorsqu'on rit, certaines hormones endogènes comme la catécholamine adrénaline et la noradrénaline sont déversées dans la circulation sanguine. Elles provoquent un ralentissement efficace de l'inflammation. Berk (1994, 1996) a pu prouver par des expériences que des modifications neuro-endocrinologiques importantes se produisaient suite à un rire intensif. Cela concerne essentiellement l'hormone du stress. Il en résulte ainsi une augmentation des cellules T activées (lymphocytes T). Ces cellules exercent une influence positive dans le cas de cancers et de maladies cardiovasculaires. On a aussi pu enregistrer une augmentation du nombre de cellules tueuses naturelles. Ces dernières jouent un rôle capital pour les défenses immunitaires de l'organisme car elles débarrassent l'organisme des cellules endommagées par une infection virale. La même chose s'applique à certaines cellules tumorales dégénérées. Berk et ses collaborateurs ont pu prouver que l'activité et le nombre de ces cellules tueuses naturelles augmentaient après un rire intensif. Berk (1994, p. 3) écrit :
«Il est étonnant de constater qu'une chose aussi simple qu'un rire franc peut permettre de moduler une cellule immunologique si importante que la cellule tueuse naturelle [...] Manifestement, le rire franc modifie la physiologie et les substances chimiques des cellules naturelles et augmente leur nombre et leur activité.»
Berk note également au cours de ses examens qu'un bon rire entraîne une multiplication des anticorps immunoglobuline A. Ces anticorps ont une grande importance pour les défenses immunitaires du corps. C'est la psychiatre américaine Kathleen M. Dillon (Dillon et al. 1985) qui a découvert cela en premier. Elle avait projeté des comédies divertissantes à ses cobayes et mesuré le nombre d'immunoglobulines immédiatement après la séance, ce qui lui a permis de constater une nette augmentation de leur nombre.
Les immunoglobulines sont des protéines qui se trouvent dans la bouche pour fournir une résistance aux virus et bactéries. Ils proviennent du sang par la salive. Des expériences précédentes ont montré que le stress et tous les types de perceptions morales négatives diminuaient le nombre d'immunoglobulines et laissaient ainsi le terrain libre pour la prolifération de germes. Berk (1994, 1996) a en effet découvert que le nombre d'immunoglobulines augmentait dans le sérum (sang) après une séance de rire dans la même mesure que dans la salive. L'activité des immunoglobulines concerne essentiellement le système respiratoire et contribue à empêcher les blessures et les infections. (Chez les marathoniens, l'effet inverse se produit : le nombre d'immunoglobulines dans la salive diminue et la probabilité d'infections dans le système respiratoire augmente).
Même la modification de cytosines a été examinée après un rire franc. Il s'agit ici du processus de renouvellement de cellules actives sur le plan immunologique qui interviennent pour transmettre le signal et donc diriger dans le déroulement d'étapes de coopération cellulaire immunologique. L'interféron gamma, une cytosine produite par le système immunitaire, joue ici un rôle déterminant. Son action antivirale est connue depuis longtemps. De plus, ce «messager» freine la multiplication des cellules tumorales et augmente l'activité de phagocytose des lymphocytes sensibilisés contre les cellules cibles tumorales. Berk (1995) a pu observer une multiplication de cette cytosine dans le sans des cobayes concernés après un rire sincère.»
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